Notre-Dame de Wisques

Une première pour Sainte-Cécile !

En 1889, l’Abbaye Ste Cécile acquiert un terrain comprenant un grand et un petit château : un pour les frères et un pour les moniales.

« Tôt ou tard, nous nous établirons par là ; les saints y ont abondé, nous y retrouverons leurs traces. »

Don Guéranger

« refaire à Wisques l’œuvre double de Solesmes : établir des moines qui serviraient Dieu et l’Eglise dans leur sainte retraite et ne fermeraient pas leur porte au clergé venant à eux, établir des moniales pour célébrer aussi la louange divine et affirmer que l’église de notre temps est celle des temps antiques, puisque les consacrés continuent toujours la même œuvre de perfection. »

Les sœurs s’installent au grand château, en contrebas, en juillet 1889. Mère Thérèse Bernard en est la prieure. Cinq années plus tard, le monastère est érigé en abbaye et les sœurs emménagent en haut de la colline.

L’exil (1901-1920)

En 1901, suite aux lois contre les congrégations, les moniales sont contraintes de fuir et rejoignent Oosterhout, où elles s’installent dans un ancien pensionnat.
Durant la première guerre mondiale l’abbaye Notre-Dame est réquisitionnée et devient un cantonnement de troupes britanniques, puis, en 1916, une école de tir pour les officiers britanniques ; le roi George V y fait même deux inspections.

La deuxième guerre mondiale

En août 1919, les moniales ainsi que Mère Thérèse Bernard retournent à Wisques. La première mère abbesse de l’abbaye retourne à Dieu en 1940.
Mère Jacqueline de Villepin est élue pour lui succéder le 27 février, puis bénie le jeudi de Pâques 28 mars 1940. Sa devise, de circonstance est : « In viam pacis – Sur le chemin de la paix » .

Durant la guerre, une partie des moniales gagne des lieux de refuge. En août, l’abbaye Notre-Dame est entièrement occupée par les Allemands ; les moniales sont accueillies à Saint-Omer par les religieuses de Notre-Dame de Sion ; dix moniales sont autorisées à demeurer à l’abbaye.
 
Enfin, le 5 septembre 1944 :les occupants allemands quittent les deux monastères.

De la reconstruction à nos jours

En 1964. Après la remise en état du monastère, les travaux du sanctuaire reprennent et s’achèvent dans la joie de la Dédicace de l’église.

En 1971. Élue abbesse dans le contexte de l’après-concile, Mère Germaine Simon garde les yeux fixés sur Solesmes et ses orientations, et travaille à maintenir la Communauté dans l’unité.

En 1989. Sous l’abbatiat de Mère Gertrude Oger, élue 1986, le monastère célèbre le centenaire de sa fondation. En 2002, Mère Gertrude passe le flambeau à Mère Marie-Élisabeth Bossu, qui le transmet en 2018 à Mère Anne-Laëtitia Derreumaux, notre abbesse actuelle.